L'Alberta

L’Alberta  est l'une des provinces du Canada. La capitale est Edmonton ; les autres grandes villes sont Calgary, Red Deer, Lethbridge, Fort McMurray, Grande Prairie, et Medicine Hat. De plus, les villes touristiques de Banff, Jasper, et Lake Louise sont situées dans les montagnes Rocheuses de la province.

L'Alberta est la plus riche des dix provinces du Canada. Elle fournit 70 % du pétrole et du gaz naturel exploité par le pays.

En 2011, la population de la province était de 3 645 257 habitants, les Albertains. Près de 81 % de la population habite dans des zones urbaines et 19 % habite à la campagne. La population est majoritairement anglophone. 2,3 % de la population (65 995 habitants) parle le français comme première langue et 205 000 savent parler le français. La population de la

L'Alberta a ainsi été baptisée en l'honneur de la quatrième fille de la reine Victoria, la princesse Louise Caroline Alberta, épouse du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada, quand le district a été créé en 1882 en tant que division des Territoires du Nord-Ouest. En 1905, le nom est demeuré lorsque le district de l'Alberta fut réuni à certaines parties des districts d'Athabasca, d'Assiniboia et de Saskatchewan pour former la province de l'Alberta telle qu'on la connaît aujourd'hui.

Histoire

Les plus anciens sites archéologiques découverts en Alberta remontent à environ 11 000 ans. Lorsqu'au milieu du XVIIIe siècle, les Européens arrivèrent dans l'actuelle Alberta, cette région était habitée par de nombreuses nations autochtones. Historiquement, les Pieds-Noirs (ou Siksika), les Peigans, les Gens-du- Sang (ou Kainah), les Tsuu T'ina (ou Sarsi), les Kutenai, les Cris, les Assiniboines (ou Nakotas), les Gros Ventres (ou Hidatsa), les Castors (ou Tsatinne), les Chippewyan et les Esclaves (ou Dene Tha') étaient tous étroitement liés à des terres faisant maintenant partie de l'Alberta.

En 1778, Peter Pond établit le premier poste de traite des fourrures à l'intérieur des frontières de la nouvelle Alberta. À partir de cette époque, la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson fondèrent toutes deux plusieurs postes de traite des fourrures sur les rivières Athabasca, de la Paix et Saskatchewan Nord. Fréquemment, les postes de traite étaient pour ainsi dire bâtis côte à côte, comme le laissent voir les postes de Fort-George et Buckingham House sur la rivière Saskatchewan Nord ou Fort-Chippewyan et Nottingham House sur le lac Athabasca. Il y eut un court moment de répit dans le commerce des fourrures lorsque la Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la Baie d'Hudson décidèrent de fusionner en 1821, mais, vers le milieu du XIXe siècle, la compétition reprit de plus belle, encouragée par des négociants en fourrures autonomes de l'Alberta.

Au milieu du XIXe siècle, de nombreuses expéditions scientifiques, plus particulièrement celle de 1857 à 1860 du capitaine John Palliser, eurent pour mission d'étudier le potentiel agricole de l'Ouest canadien. Palliser croyait que les prairies du sud, parfois surnommées le triangle de Palliser, étaient trop sèches pour permettre d'en faire l'exploitation agricole. Toutefois, il était d'avis, comme quelques autres observateurs, y compris le réputé naturaliste et géologue Henry Youle Hind, que les terres plus au nord étaient fertiles et bien adaptées à la colonisation agricole. En 1869, les gouvernements britannique et canadien entreprirent des négociations avec la Compagnie de la Baie d'Hudson pour en acquérir le monopole commercial et les terres. En 1870, les terres de la compagnie, y compris la majeure partie de l'actuelle Alberta, devinrent la propriété du gouvernement du Canada.

La colonisation fut lente jusqu'à ce que le Canadien Pacifique atteigne l'Alberta en 1883. Le chemin de fer permettait l'arrivée de nouveaux colons et leur fournissait le moyen de vendre leurs récoltes. En 1891, une portion du chemin de fer fut complétée entre Calgary et Strathcona, traversant la rivière Saskatchewan Nord près d'Edmonton. Bientôt d'autres lignes de chemin de fer suivirent, y compris les chemins de fer transcontinentaux Grand Trunk Pacific et Canadien du Nord, qui atteignirent Edmonton en 1911.

En 1905, l'Alberta et sa voisine, la Saskatchewan, entraient dans la Confédération. Les provinces canadiennes, pour la première fois de leur histoire, étaient reliées d'un océan à l'autre. La colonisation de l'Alberta connut un boom. Les terres de la nouvelle province étaient offerts à bon marché grâce à une loi, la Homestead Act. Les colons pouvaient également en faire l'acquisition auprès des compagnies de chemin de fer et de gestion des terres. La découverte de nouvelles souches de blé et de grains adaptées aux conditions particulières de culture de l'Ouest canadien, ainsi que de nouvelles méthodes agricoles ont également stimulé la colonisation rapide de la province.

Si, en 1891, l'Alberta comptait environ 26 500 habitants, ce chiffre était passée à 73 000 habitants en 1901. En 10 ans, la population quintupla, grimpant jusqu'à 374 000 habitants avant de s'accroître encore considérablement en 1921 pour se fixer à plus de 584 000 habitants. Il en résulte qu'aujourd'hui, l'Alberta se compose d'un large éventail de groupes d'origines, de langues et de cultures différentes.

Armoiries

L'écu a été adopté par décret de Sa Majesté le roi Édouard VII en 1907, tandis que le cimier, les supports et la devise ont été accordés par Sa Majesté la reine Elizabeth II en 1980, à l'occasion du 75e anniversaire de fondation de la province.

La partie supérieure de l'écu représente la croix de Saint-Georges, et la partie inférieure évoque les différents aspects du paysage de la province : des montagnes, des contreforts, des prairies et des champs de blé. Au-dessus de l'écu, le cimier est orné d'un castor portant la couronne royale sur son dos. Au pied de l'écu figure l'emblème floral de l'Alberta : des roses aciculaires. L'écu est soutenu par un lion, symbole de la royauté, et une antilocapre, un animal indigène de la province.
 

Devise

FORTIS ET LIBER (Fort et libre)

 

Drapeau

Bien qu'il fut utilisé pour la première fois en 1967, le drapeau a été autorisé par décret de la province l'année suivante. Le drapeau porte au centre l'écu des armoiries de la province sur champ bleu d'outremer. Ses proportions sont deux de longueur sur un de largeur.

Emblème floral

La rose aciculaire (Rosa acicularis), aussi connue sous le nom d'églantine, qui pousse depuis le Québec jusqu'en Colombie-Britannique, est la rose sauvage la plus répandue au Canada. On l'apprécie pour sa couleur et son parfum et, l'hiver, ses baies écarlates servent de nourriture à beaucoup d'oiseaux. La rose aciculaire a été choisie, en 1930, comme emblème de la province par les écoliers de l'Alberta.

Autres symboles de la province

Tartans :
le tartan de l'Alberta et le tartan d'apparat (non illustré)
Arbre :
le pin tordu (Pinus contorta var latifolia)
Oiseau :
le grand-duc d'Amérique
Animal :
le mouflon des montagnes Rocheuses
Poisson :
l'omble à tête plate
source : Patrimoine Canadien-pch-gc-ca